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Le philosophe Alain

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Le philosophe Alain

ALAIN (1868-1951)

 De son vrai nom, Émile Chartier, Alain fut essentiellement professeur de philosophie, en même temps qu’écrivain et journaliste.

 Né en 1868 à Mortagne-au-Perche, fils d’un vétérinaire, Alain entre à l’École normale supérieure. Agrégé de philosophie, il devient professeur au lycée de Rouen puis en classe de lettres supérieures à Henri IV à Paris, où il a notamment pour élèves André Maurois et Simone Weil. À cinquante ans, il s’installe au Vésinet où il meurt en1951.

 En tant que chroniqueur, il publie de nombreux articles dans des journaux ou des revues. Ce sont ces articles qui sont repris dans les fameux Propos. Sa pensée est une méditation libre sur tous les phénomènes historiques, politiques, la guerre, la vie quotidienne, l’art, l’éducation, etc. Son champ de réflexion est considérable.

 Quelques œuvres d’Alain : Système de beaux-arts (1920), Les Idées et les Ages (1927), Propos sur le bonheur (1928), Idées (1932), Éléments de philosophie (1940).

ALAIN PÉDAGOGUE

• Former un citoyen, former un esprit libre capable de penser et de juger par lui-même, tel est le but de toute éducation : « La classe est le lieu où la pensée non pas se transmet mais se forme ».

• L’apprentissage des humanités : pour élever l’esprit, pas de meilleure formation que la fréquentation des grands auteurs qui ont forgé notre humanité. L’éducation est une reprise en charge de notre histoire et et de notre culture. L’enseignement doit être « retardataire » en cela, non pas ouvert aux modes et aux nouveautés, mais à la lecture des grands auteurs.

• L’école : l’apprentissage de la discipline et de la liberté. Lieu de l’apprentissage de l’effort, de la règle et de la discipline, l’école doit « élever » l’enfant vers son statut d’homme. L’école a pour tâche essentielle de libérer l’esprit de l’enfant. Reconnaître ses propres erreurs apprend à penser par soi-même. Douter est l’acte fondamental de la pensée : apprendre à douter, à juger, c’est former le futur citoyen.

• « Penser, c’est dire non. C’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même, elle combat contre elle-même. C’est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. »